À Coaticook, les élèves en mécanique automobile seront payés pour étudier

ÉDUCATION. Afin de rendre son programme de mécanique automobile un peu plus attrayant et pour contrer la pénurie de main-d’œuvre dans ce domaine, le Centre de formation professionnelle de Coaticook CRIFA offrira une rémunération équivalente à 14 $ l’heure à ses futurs élèves.

Ainsi, lors de leurs études derrière les bancs d’école et en milieu de travail, les futurs mécaniciens pourront toucher un salaire d’un peu plus de 25 000 $ pour leurs deux années de formation.

L’initiative, qui a déjà fait ses preuves à Montréal, Québec ainsi qu’à Trois-Rivières, a été présentée au Comité des partenaires de la main-d’œuvre  et au Comité paritaire automobile de l’Estrie. Elle a été acceptée il y a quelques jours seulement, au grand bonheur du directeur général du Centre de formation professionnelle de Coaticook CRIFA, Claude Giguère. «Dans les 15 métiers les plus en souffrance et où il y a une certaine pénurie de main-d’œuvre, on retrouve les mécaniciens, souligne-t-il.  On voulait prendre le taureau par les cornes et trouver des solutions pour améliorer la situation.»

«C’est vrai que depuis quelques années, il y a un peu moins d’élèves qui s’inscrivent au cours, remarque l’enseignant en mécanique automobile, Carl Gagnon. Le marché du travail était un peu difficile et ça se remarquait dans nos inscriptions. Là, on souhaite doubler le nombre d’élèves.»

Le cours pourra accueillir jusqu’à 22 personnes. On espère attirer une nouvelle clientèle, comme l’explique M. Giguère. «Supposons que tu travailles dans une entreprise et que tu as toujours rêvé d’être mécanicien. Étant papa, peut-être que tu n’oses pas faire le saut. Là, tu auras un revenu assuré. Ça aidera probablement certains à s’inscrire.»

La façon d’enseigner changera également. «Avant, il n’y avait pas d’alternance travail-études, confirme M. Gagnon. Ce sera le cas maintenant. Et les élèves recevront leurs apprentissages non seulement de leurs profs, mais aussi des mécaniciens qui les accueilleront en milieu de travail. L’enseignement se fera en équipe et les compagnons seront formés.»

Les élèves recevront leur paie toutes les deux semaines. S’ils manquent une journée, celle-ci sera amputée, «comme dans la vraie vie», note le directeur général.

Les personnes intéressées sont invitées à participer à une séance d’information. Celle-ci aura lieu le 19 juin prochain, à 19 h, aux ateliers mécaniques de l’école secondaire La Frontalière.